Vous considérez-vous comme une personne qui écoute bien l’autre? Certes, vous entendez les mots qui sortent de sa bouche, vous la voyez articuler ses lèvres…
Me laissez-vous vous mettre en contexte?
Il est 17h.-17h30, vous arrivez à la maison après une journée bien remplie. Vous avez eu votre
lot de défis, de petits conflits à régler, de choses inattendues qui sont venues se greffer à votre routine quotidienne. Vous vous trouvez devant votre conjoint(e), mère, père, amie(e) qui vous demande de l’écouter… êtes-vous capable de faire une pause de votre propre flot de pensées, d’expériences, de préoccupations et d’écouter vraiment l’autre? Bref, de l’entendre, de le voir et de le reconnaître dans toute son expérience du moment?
J’aimerais vous partager une réflexion de la psychothérapeute Virginia Satir qui, à mon sens, mérite notre attention et qui fait du bien de se rappeler…
Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu me donnes des conseils, tu ne fais pas ce que je t’ai demandé.
Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu me dis que je ne devrais pas me sentir ainsi, tu piétines mes sentiments.
Lorsque je te demande de m’écouter, et que tu crois que tu dois faire quelque chose pour solutionner mon problème, tu me brimes, aussi étranger que cela puisse te paraître.
Écoute! Tout ce que je te demande, c’est de m’écouter. Pas de parler ou de faire, ou juste m’entendre. Les conseils, je n’en ai que faire.
Je peux accomplir mes choses: je ne suis pas sans ressources: peut-être suis-je découragé ou hésitant, mais je ne suis pas impuissant.
Lorsque tu fais quelque chose à ma place et que je peux l’accomplir moi-même, tu contribues à ma peur et à ma faiblesse.
Mais lorsque tu acceptes, comme un simple fait, que je sente ce que je sens, aussi irrationnel que ce soit, alors je peux cesser de vouloir te convaincre et travailler à comprendre ce qui se passe en moi.
Et si un jour, tu désires parler, “je” t’écouterai à mon tour.
Je ne sais pas ce que cette réflexion suscite pour vous… Dans mon cas, ça m’invite à faire preuve d’honnêteté, d’amour et de douceur envers moi-même pour re-connaître que je suis souvent imparfaite dans mon écoute… mais la bonne nouvelle, c’est qu’avec cette nouvelle conscience, je peux réparer les choses et ouvrir véritablement mes oreilles et mon coeur à nouveau…
Karine Diamond, Conseillère d’orientation/Psychothérapeute karine.diamond@cjecc.org | www.cjecc.org 8500, Boulevard Henri-Bourassa | Québec, QC | G1G 5X1 Téléphone: 418.623.3300 | Télécopieur: 418.623.3340
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